Voici quelques
jours il m’est arrivé une petite mésaventure (je dis « petite » comme
ça mais en vrai je suis en rogne à un point inimaginable) que le devoir m’ordonne
de vous en parler. Je devais vous
partager cette histoire, en espérant même que certains se reconnaissent.
Ils le feront.
J’ai toujours eu
des relations cordiales, voire amicales,
avec mes « ex- » bien que ce n’ai pas toujours été facile. Bon aussi,
je n’ai pas eu beaucoup d’ex-petit-ami donc ça réduit pas mal les possibilités,
mais globalement, les trois-quarts s’en sont remis et nous avons continués à
discuter ou à jouer à des jeux vidéos ensemble – la belle vie – après parfois
une pause de silence radio (bah oui quand même, le temps d’avaler la pilule). Mais
tous ceux-là avaient compris quelque chose d’essentiel que je pensais acquis.
Et qu’en fait, non.
Les femmes ne sont
pas des objets.
Eh oui, ça semble
surprendre comme ça, mais je vous assure que nous les femmes ne sommes pas des choses vachement jolies et parfois
intelligentes qu’on peut ranger dans un placard et ressortir à l’occasion. Nous
ne sommes pas là pour répondre exclusivement à vos envies et nous ne sommes pas
(toutes) stupides au point de vous laisser mettre vos choses là où vous voulez à condition que vous soyez gentils. Ca ne fonctionne pas comme
ça. Je sais, ça surprend.
« Non », ça veut dire « NON ». Ça ne veut pas
dire « ouais peut-être si tu es sage » mais bien NON. J’ai eu cette
étrange… lubie de me dire qu’entre lui
et moi il restait un peu d’amitié et que c’était pour ça qu’il continuait de me
parler (et qu’il était venu déménager dans ma ville quelques mois après notre
séparation… oui non ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille), qu’on
continuait de se voir et qu’on passait des soirées ensemble à regarder des
films sur le canapé avec de la bonne bouffe, qu’on jouait à des jeux vidéos
ensemble et qu’on riait beaucoup sur Skype.
Bref, je pensais qu’il avait compris et que nous étions amis.
Suis-je stupide ?
Je n’arrive même
pas à dire si c’est de ma faute ou de la sienne – les tords doivent être
relativement partagés – mais ma tête ne me hurles plus que ça : CONNARD. Notre « pseudo-amitié »
a duré plus de TROIS ANS durant lesquels nous avons eu une relation plutôt
proche (on n’a pas élevé les poules ensemble mais c’était pas si loin) et
pendant lesquels je pensais qu’il allait tourner la page.
La première année,
j’ai dit non.
La deuxième année,
j’ai dit non.
La troisième année,
devine… eh, j’ai dit non.
Dans mon étrange
crédulité, je me suis dit qu’il avait compris et qu’il tentait juste sa chance,
mais non. J’ai encore dit non et monsieur a décidé de couper les ponts et
de ne plus m’adresser la parole, parce qu’il avait « bien réfléchit à tout
ça » et qu’il était temps que ça s’arrête.
Allez.
Salut.
A quoi pensait-il ?
A quoi pensez-vous ?
Existe-t-il encore
des gens qui pensent qu’en étant gentil et généreux avec une fille, elle va
ouvrir les cuisses ? Et si elle dit non, c’est parce que c’est juste « une
pute vénale et superficielle, après tout ce que je lui ai acheté ! » ?
Vous voulez connaitre un secret ? Si elle dit non c’est qu’elle n’en a pas envie, BORDEL. C’est pas parce qu’elle
n’a pas eu son quota de cadeau/semaine, c’est pas parce que vous n’avez pas été
assez gentil et prévenant. Et si elle dit oui
ce n’est pas que parce qu’elle vous
trouve gentil et adorable, c’est surtout parce qu’elle est d’accord et qu’elle en a envie.
Maintenant Toi qui visiblement n’a pas tout
compris.
J’avais envie d’être
ton amie parce que je t’aimais bien, même si t’étais un peu lourd et que tu n’avais
pas beaucoup de discussion.
J’aimais nos
soirées parce que t’étais là, pas parce que tu tenais absolument à payer la
nourriture.
J’aimais les
sous-entendus lubriques, parce que j’en fais à longueur de journée avec tou(te)s
mes ami(e)s.
J’ai été
profondément vexée quand tu m’as ri au nez quand j’ai dit qu’on était amis.
J’ai été
profondément énervée quand tu as coupé les ponts (à une semaine de mon
anniversaire… quitte à tenir trois ans, t’aurais pu continuer une semaine,
salaud).
J’ai été
profondément triste quand je me suis rendu compte que tu t’en foutais
complètement de moi et que t’avais juste envie de tremper ta nouille.
Merci pour cette
leçon.