mercredi 19 novembre 2014

De l’art de prendre les femmes pour des objets… Et pour des connes.

Voici quelques jours il m’est arrivé une petite mésaventure (je dis « petite » comme ça mais en vrai je suis en rogne à un point inimaginable) que le devoir m’ordonne de vous en parler. Je devais vous partager cette histoire, en espérant même que certains se reconnaissent.
Ils le feront.

J’ai toujours eu des relations cordiales, voire amicales, avec mes « ex- » bien que ce n’ai pas toujours été facile. Bon aussi, je n’ai pas eu beaucoup d’ex-petit-ami donc ça réduit pas mal les possibilités, mais globalement, les trois-quarts s’en sont remis et nous avons continués à discuter ou à jouer à des jeux vidéos ensemble – la belle vie – après parfois une pause de silence radio (bah oui quand même, le temps d’avaler la pilule). Mais tous ceux-là avaient compris quelque chose d’essentiel que je pensais acquis. Et qu’en fait, non.
Les femmes ne sont pas des objets.

Eh oui, ça semble surprendre comme ça, mais je vous assure que nous les femmes ne sommes pas des choses vachement jolies et parfois intelligentes qu’on peut ranger dans un placard et ressortir à l’occasion. Nous ne sommes pas là pour répondre exclusivement à vos envies et nous ne sommes pas (toutes) stupides au point de vous laisser mettre vos choses là où vous voulez à condition que vous soyez gentils. Ca ne fonctionne pas comme ça. Je sais, ça surprend.

« Non », ça veut dire « NON ». Ça ne veut pas dire « ouais peut-être si tu es sage » mais bien NON. J’ai eu cette étrange… lubie de me dire qu’entre lui et moi il restait un peu d’amitié et que c’était pour ça qu’il continuait de me parler (et qu’il était venu déménager dans ma ville quelques mois après notre séparation… oui non ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille), qu’on continuait de se voir et qu’on passait des soirées ensemble à regarder des films sur le canapé avec de la bonne bouffe, qu’on jouait à des jeux vidéos ensemble et qu’on riait beaucoup sur Skype. Bref, je pensais qu’il avait compris et que nous étions amis.
Suis-je stupide ?

Je n’arrive même pas à dire si c’est de ma faute ou de la sienne – les tords doivent être relativement partagés – mais ma tête ne me hurles plus que ça : CONNARD. Notre « pseudo-amitié » a duré plus de TROIS ANS durant lesquels nous avons eu une relation plutôt proche (on n’a pas élevé les poules ensemble mais c’était pas si loin) et pendant lesquels je pensais qu’il allait tourner la page.
La première année, j’ai dit non.
La deuxième année, j’ai dit non.
La troisième année, devine… eh, j’ai dit non.

Dans mon étrange crédulité, je me suis dit qu’il avait compris et qu’il tentait juste sa chance, mais non. J’ai encore dit non et monsieur a décidé de couper les ponts et de ne plus m’adresser la parole, parce qu’il avait « bien réfléchit à tout ça » et qu’il était temps que ça s’arrête.
Allez. Salut.

A quoi pensait-il ?
A quoi pensez-vous ?

Existe-t-il encore des gens qui pensent qu’en étant gentil et généreux avec une fille, elle va ouvrir les cuisses ? Et si elle dit non, c’est parce que c’est juste « une pute vénale et superficielle, après tout ce que je lui ai acheté ! » ? Vous voulez connaitre un secret ? Si elle dit non c’est qu’elle n’en a pas envie, BORDEL. C’est pas parce qu’elle n’a pas eu son quota de cadeau/semaine, c’est pas parce que vous n’avez pas été assez gentil et prévenant. Et si elle dit oui ce n’est pas que parce qu’elle vous trouve gentil et adorable, c’est surtout parce qu’elle est d’accord et qu’elle en a envie.

Maintenant Toi qui visiblement n’a pas tout compris.
J’avais envie d’être ton amie parce que je t’aimais bien, même si t’étais un peu lourd et que tu n’avais pas beaucoup de discussion.
J’aimais nos soirées parce que t’étais là, pas parce que tu tenais absolument à payer la nourriture.
J’aimais les sous-entendus lubriques, parce que j’en fais à longueur de journée avec tou(te)s mes ami(e)s.

J’ai été profondément vexée quand tu m’as ri au nez quand j’ai dit qu’on était amis.
J’ai été profondément énervée quand tu as coupé les ponts (à une semaine de mon anniversaire… quitte à tenir trois ans, t’aurais pu continuer une semaine, salaud).
J’ai été profondément triste quand je me suis rendu compte que tu t’en foutais complètement de moi et que t’avais juste envie de tremper ta nouille.


Merci pour cette leçon.